D’où vient votre premier souvenir d’imprimerie ?

De l’enfance, très simplement. Mes parents travaillaient dans la distribution de journaux publicitaires et le papier imprimé faisait partie du décor quotidien. Je ne m’en rendais pas compte à l’époque, mais ce contact régulier a planté une graine. L’odeur de l’encre, le bruit des liasses, les couleurs… C’est là que tout a commencé, sans que je le sache encore.

À quel moment avez-vous compris que ce métier serait le vôtre ?

Lors de mes études en Industries Graphiques, à Saint-Luc Tournai. J’ai tout de suite senti que j’étais à ma place. C’était exigeant, parfois difficile, mais évident. Un professeur m’a dit un jour qu’il rencontrait un profil comme le mien “tous les dix ans”. Cette phrase m’a accompagné longtemps — elle m’a surtout conforté dans l’idée que j’avais trouvé ma voie.

Qu’est-ce qui vous a amené à créer Cycero, plutôt que de poursuivre votre parcours en entreprise ?

Un décalage grandissant entre ce que je voulais faire et ce que je pouvais réellement faire. J’avais l’impression de m’effacer, de ne plus être aligné avec mes convictions. À un moment, ça devient un signal clair : il faut construire quelque chose qui nous ressemble. Cycero est né de ce besoin d’indépendance et d’honnêteté vis-à-vis de moi-même.

Le nom “Cycero” intrigue : qu’avez-vous voulu raconter à travers lui ?

C’est un clin d’œil à “cicéro”, l’unité typographique. Une référence directe à l’histoire du métier, mais écrite d’une manière plus personnelle, plus contemporaine. C’est exactement ce que je veux défendre : le respect d’un héritage, mais jamais figé — toujours réinterprété.

Quelles valeurs forment aujourd’hui le socle de Cycero ?

La passion, bien sûr, mais aussi la confiance, le conseil, le service et la réactivité. Et cette idée que l’impression n’est pas qu’un résultat : c’est un engagement, un caractère. D’ailleurs, “Impression de caractère” résume exactement ce que j’aime dans ce métier : l’alliance entre la finesse d’un savoir-faire et la personnalité de ceux qui le portent.

Comment décririez-vous votre manière de travailler, ce “regard Cycero” qui vous distingue ?

Je ne cherche pas à faire “mieux que” mes confrères — j’ai énormément de respect pour le métier. En revanche, j’essaie toujours de proposer la solution la plus juste, la plus qualitative possible, en fonction du projet. Cycero se distingue surtout par sa capacité à traiter des projets haut de gamme : marquage à chaud, découpes complexes, finitions luxueuses… Nous avons l’expérience et les équipements pour répondre à ces exigences. Et j’aime aller au bout des choses, techniquement comme humainement.

Qu’est-ce qui vous enthousiasme encore, après toutes ces années dans l’imprimé ?

Tout. C’est simple : je ne m’ennuie jamais. Chaque projet est différent et demande une forme d’attention particulière. Je peux passer d’une carte de visite très épurée à un packaging complexe pour une marque de luxe — et l’énergie est la même. Cette diversité nourrit ma passion au quotidien.

Le secteur évolue vite : comment percevez-vous l’avenir de l’imprimé ?

On dit souvent que tout devient digital, mais je constate l’inverse : jamais les beaux livres n’ont autant été imprimés. Ce sont devenus des objets singuliers. Idem pour la papeterie premium, les cartes de visite soignées, les éditions limitées… L’imprimé gagne en sens, en valeur symbolique. Et c’est là que Cycero se positionne : moins, mais mieux.

Si vous deviez résumer votre promesse aux clients en une idée forte, laquelle serait-ce ?

Que rien ne sera jamais automatisé ou impersonnel. Chaque projet reçoit une attention réelle, humaine, engagée. Derrière chaque imprimé, il y a quelqu’un qui aime profondément ce métier et qui veut obtenir le meilleur résultat possible. Chez Cycero, vous n’êtes jamais un numéro : vous êtes un projet que l’on porte avec vous.